28.4.06

propagation méta-mémétique dans le wisible ?

Je vous encourage à visiter ce site :
http://aixtal.blogspot.com/
Tout particulièrement :
- Disparition de la grippe aviaire, et apparition du chronologue.
- Evolution politiques
- Tremblements de mots

Je ne sais pas si l'auteur a déjà entendu parler de mémétique,
mais si ce n'est pas le cas, il en fait sans le savoir !

Voici un graphique intéressant, montrant la propagation mémétique de la mémétique sur le web, autrement dit la propagation méta-mémétique dans le wisible.


(cliquez pour agrandir)


On observe que memetics et memetic (rouge et vert), se suivent de près.
De même pour mémétique, méméticien, jouxtel. (bleu, violet, bleu clair)
Ce qui montre bien, et c'est surprenant, l'indépendance éditoriale des deux sphères francophones et anglophones.

Je n'ai pas approfondi le fonctionnement et les limites de cette outil, mais les idées qui sont derrières sont stimulantes pour tout méméticien du web. Le web est tellement grand, que l'on pense beaucoup en instant présent. Pouvoir retracer une évolution temporelle est non seulement intéressante, mais beaucoup plus riche.

Remarque : la gestion des accents étant desastreuse, pister "mème" donne une courbe très plate.

25.4.06

Big bang, modèles, et vérité relative

Je voulais simplement partager cette citation avec vous tous,
car elle peut-être utile pour éclairer la notion de vision (mémétique) sur le monde.

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Lu sur Automates Intelligents :
De toutes façons, nous avons plusieurs fois rappelé dans cette revue que les modèles d'univers, qu'ils concernent le cosmos profond ou la matière microscopique (quantique), ne peuvent prétendre représenter le monde en soi. Ils correspondent seulement à la conjonction, au moment où ils sont émis, d'observations produites par les instruments de l'époque, de représentations conceptuelles généralement admises par la collectivité scientifique dominante et, sans doute, de structures neuronales propres aux cerveaux des entités biologiques du moment qui s'adonnent à la rude tâche d'observer le monde et de formaliser leurs observations afin de les transmettre par un langage commun.
source : http://www.automatesintelligents.com/labo/2005/jui/bigbang.html
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Que ce soit des visions scientifiques, religieuses, politiques, artistiques, économiques, ou mémétiques :

Voici une petite version condensée maison :

[...] les modèles [...] ne peuvent prétendre représenter le monde en soi. [...]
Ils correspondent [à un mélange] d'observations [et] de représentations conceptuelles généralement admises par la collectivité [...] dominante. [...]
[La notion de modèle apparaît lorsque l'on commence à] observer le monde et [à] formaliser [nos] observations afin de les transmettre par un langage commun.

Concernant la notion de modèle mémétique, j'ai envie de mettre l'accent sur ces notions, qui sont développées peu à peu entre nous :
- observations, par toute personne un peu méméticienne. Certains clins d'oeuil, ou observations sont rapportées ici sur la liste, ou d'une autre manière.
- formalisations : par un croisement des observations, des points de vue, certains cherchent à trouver des règles, des articulations, des modèles.
- transmission par un language commun (le glossaire du méméticien).
- Point de vue dominant : ce dégage de tout ce truc, une espèce de chose regroupant d'une manière floue, des brins de mèmes partagés. Tout cela donne la mémétique (ensemble de trucs généralement admis par des méméticiens), et sa "communauté" de "porteurs" = les méméticiens.

Si je pose les questions :
- "où est la mémétique"
- qui est méméticien
- qu'est-ce que la mémétique, où sont ses limites ?

On voit bien que l'on ne parle pas de quelque chose de clairement défini.
- La mémétique, c'est la somme des éléments culturels, présents dans nos cerveaux, qui font qu'elle existe.
- Le fait que l'on sache que l'autre "sait" un morceau de ce que l'on sait, nous rapproche, et crée la communauté des méméticiens.
- La définition et les limites de la mémétique, se trouve dans l'union ensembliste des morceaux culturels de nos cerveaux la concernant.

Je parle de mémétique, mais cela s'applique également à tout autre chose que l'on peut "partager". Une théorie scientifique, un parti politique, une religion, le fait que l'on pense que l'Homme est une créature consciente, l'idée de porter des vetements, que "je" existe, qu'acheter de la marque, c'est mieux, etc...

8.4.06

Mémétique, je veux des preuves pour adhérer.

Je lis régulièrement des réactions, concernant la mémétique.
La plus courante reste à mon avis:
"Tout cela, s'est bien gentil, de jouer avec ces hypothèses, mais à quoi ça sert la mémétique, et surtout est-ce que l'on a la moindre preuve de l'existence de ces fichus mèmes."

Ce qui signifie, si l'on traduit:
Mon système de valeurs personnel, ne m'autorise pas à consommer des ressources de temps, et d'argent, pour une théorie qui serait ni utile, ni prouvée.

En bref, je voudrais bien adhérer à ces jolies idées, mais je ne peux pas me le permettre.

Ok. C'est un point de vue, qui dépend de chacun.

Personnellement, j'ai l'intuition de l'utilité de la mémétique, pour moi-même, comme pour l'humanité entière. Peut-être ferais-je un jour quelques papiers sur les utilités possibles de la mémétique, selon le contexte.

En ce qui concerne la recherche de preuves de l'existence des mèmes, cela ne m'intéresse tout simplement pas. J'ai envie de dire "ce n'est pas le moment". Imaginez-vous il y a un siècle demander à Charles Darwin, une preuve de l'existence des gènes... qui correspondraient à l'époque à une idée floue en rapport avec des caractéristiques d'êtres humains. Il était loin de l'ADN à l'époque ! Cela ne l'a pas empêcher d'adhérer à l'idée qu'il puisse exister une théorie de l'évolution, de faire des hypothèses, des observations, des expériences. En bref, de travailler et de chercher à avancer.

Le plus amusant, reste l'argument suivant:
"la mémétique n'est qu'une mode, qui se répand parmis les groupes de personnes intéressées par la science, mais qui n'ont pas les compétences pour comprendre la complexité, elle préfèrent alors croire qu'il existe une approche unifiant et simplifiant les travaux reconnus des siècles passés."

Alors, oui, peut-être, la mémétique n'est qu'une fausse vérité, facile à gober. Peut-être n'est-ce pas une bonne voie...
Mais dans l'histoire, et les mécanismes d'évolution des sciences, il semble clair que:
- il est nécessaire de favoriser la diversité culturelle.
- des systèmes de pensées, et des théories s'affrontent.
- les systèmes anciens ont tendance à évoluer
Mais, finallement, en suivant cette approche, la mémétique ne serait pas valable, mais on serait capable de faire une analyse mémétique de l'évolution des sciences et de la mémétique elle-même ?

Ne serait-ce pas là, la démonstration par récursivité, d'une certaine validité de la mémétique ?

Au passage, pour appréhender cette récursivité parfois gênante, il serait intéressant d'étudier comment se débrouillent les métamathématiques, ou encore une éventuelle méta-épistémologie...

Mais l'argument majeur que j'ai à présenter aux chercheurs de preuves, est plus général, et utilise le constructivisme, que je vais développer dans le papier suivant.

Méta-mémétique, double sens ?

Un petit tour sur google, avec la requète "méta-mémétique",
nous ammène ici:
Dis papa c'est quoi la mémétique - Global Multimedia Protocols Group - Connecting people through incremental simplicity
Où l'on nous dit que:
Le but premier de la métamémétique est de créer une structure qui encourage la construction et la propagation d'idées élémentaires.


C'est amusant, de voir la même expression utilisée pour deux sens un peu différents.
Le sens qui m'a poussé à créer ce blog était:
- étude mémétique de la mémétique.
Alors que là-bas, elle est utilisé plutôt comme :
- outils favorisant la manipulation d'élements mémétiques.

Curieusement, lorsque je parle de méta-mathématique, j'ai tendance à penser qu'il s'agit d'outils mathématiques, pour parler de mathématiques. Et je ne semble pas être le seul...

Quand les mathématiciens ne se servent plus des mathématiques, comme d'un outil, mais font de cet outil lui-même l'objet de leur étude [...] ils utilisent un language qui n'est plus une partie des mathématiques, mais un discours sur les mathématiques. Selon l'expression de David Hilbert, on appelle ce language, métamathématique.
[David Hilbert et Paul Bernays, Grundlagen der Mathematik(Fondements des mathématiques), J. Springer Berlag, 1934-1939]
[P. Watzlawick, J. Herlmick Beavin, et Don D. Jackson, Pragmatics of Human Communication. A study of Interactional Paterns, Pathologies, and Paradoxes - Une logique de la communication, Editions du Seuil, 1967]